L’accaparement des terres est devenu un phénomène récurrent en Afrique, mais la situation en Tanzanie est devenue catastrophique. C’est le cas au nord du pays, où environ 40 000 personnes de la tribu Masai auraient été expulsées de leurs terres ancestrales pour permettre à la famille royale de Dubaï de chasser, ou encore dans le sud, où le programme SAGCOT (Southern Agricultural Corridors of Tanzania [Corridors pour la croissance agricole en Tanzanie] ) soutenu par la Nouvelle Alliance du G7 a conduit des milliers de familles à la misère. En décembre 2015, le Secrétariat de l’AEFJN a effectué une mission d’enquête en Tanzanie. Ce documentaire ne couvre que la pointe de l’iceberg de la situation réelle de l’accaparement des terres en Afrique.
En Tanzanie, la politique agricole est axée autour de l’initiative SAGCOT. SAGCOT couvre environ un tiers de la Tanzanie continentale et est considéré comme partie intégrante de l’agenda de développement agricole au sens large. SAGCOT reçoit le soutien de la nouvelle alliance du G7 pour la sécurité alimentaire et la nutrition. Le cadre de coopération de la nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition du G7 prévoit d’appuyer la Tanzanie pour la délimitation des terres villageoises dans la région du SAGCOT afin d’identifier les terrains pouvant être alloués aux investisseurs privés. Ces investissements à grande échelle dans l’agriculture à des fins alimentaires et non alimentaires ont exercé une pression sur les droits fonciers locaux et sur les systèmes alimentaires. Ce documentaire traite des questions de droits de l’homme soulevées par l’acquisition de terres à grande échelle en Tanzanie avec des histoires concrètes de Ruvuma, Njombe et Iringa.