En 10 janvier 2024, le Réseau Afrique Europe Foi et Justice (AEFJN) a rencontré le chef de mission par intérim du Ghana, M. McArios Akanbeanab Akanbong, à Bruxelles pour discuter sur le besoin pressant de efforts de lobbying conjoints pour aborder les questions critiques affectant l’Afrique. Avec un accent sur la sécurité alimentaire, les activités agricoles, l’accès à l’eau et la biodiversité, la réunion a souligné l’importance de l’action collaborative pour affronter ces défis de front.
Au premier plan de l’ordre du jour se trouvait la directive de l’Union européenne (UE) sur les agrocarburants en provenance d’Afrique. Les deux parties ont mis en avant la nécessité d’un processus d’examen équitable qui corresponde aux intérêts africains. La directive, si elle n’est pas examinée attentivement, pourrait avoir des implications importantes pour les économies africaines et les pratiques agricoles. Il était donc impératif de veiller à ce que les voix africaines soient entendues et prises en compte dans cette affaire.
La collaboration diplomatique est apparue comme un thème clé lors de la réunion. L’AEFJN a souligné son engagement à travailler étroitement avec les partenaires africains (acteurs locaux en Afrique), les institutions basées dans l’UE et d’autres acteurs non étatiques de la zone de l’UE, tout en soulignant l’importance d’impliquer les ambassadeurs africains dans les discussions et les négociations. Cette approche collaborative vise à éviter les erreurs du passé, en particulier en référence à la Conférence de Berlin de 1885, et souligne la nécessité d’une prise de décision inclusive dans les relations entre l’Afrique et l’Europe.
La signification du Ghana dans le contexte africain a également été reconnue. En tant que berceau de l’indépendance et de l’unité africaines, le Ghana joue un rôle pivot dans le développement et l’égalité du continent. Reconnaissant cela, la collaboration avec le Ghana devient impérative pour la réussite des objectifs communs entre l’AEFJN et les nations africaines. La réunion avec l’ambassadeur ghanéen a en outre signalé un engagement envers une collaboration plus étroite entre l’AEFJN et le Ghana. De plus, l’AEFJN a présenté l’une de ses principales activités en Afrique, à savoir la sécurité alimentaire en tant que notre terre est notre vie.
L’AEFJN a rappelé qu’elle avait collaboré avec l’ambassade du Ghana en 2011 et avait poussé pour un dossier stratégique auprès de l’UE. Malgré l’absence actuelle d’un projet spécifique au Ghana, l’AEFJN a réaffirmé sa présence inébranlable dans le pays. L’importance de la collaboration avec le Ghana, acteur symbolique et influent du paysage socio-politique de l’Afrique, a été réitérée. À l’avenir, les deux parties ont exprimé leur détermination à resserrer leurs liens et à travailler ensemble pour faire avancer le développement et l’unité africains.
En conclusion, la réunion entre l’AEFJN et le chef de mission par intérim du Ghana a servi de plateforme pour signaler la nouvelle approche en matière de défense, selon laquelle chaque fois que l’AEFJN prend un dossier, par exemple ; un accord signé entre une institution de l’UE et un État africain, lorsque l’AEFJN constate que l’accord n’est pas bon pour ledit État africain, au lieu d’agir seul, il sera important de partager le point de vue avec l’État africain en question.
Cela contribuerait de manière significative à la défense de l’Afrique et des Africains. M. Akanbong a remarqué qu’il y a une tentation ou une tendance de la part de certaines ONG ou CSO basées dans l’UE d’agir au nom de l’Afrique sans impliquer les partenaires africains ou même sans savoir ce qui se passe sur le terrain. Ainsi, le partage des connaissances et des ressources avec les ambassadeurs africains contribuerait à changer la donne.
Les deux parties ont reconnu que cela ne serait pas une tâche facile à accomplir mais ce n’est pas impossible.
AEFJN Secrétariat international