Etudier – médité – partager la Parole de Dieu

L‘Ecriture Sainte est complexe. Il n’y a pas une seule interprétation universelle. La façon dont les individus et les communautés interprètent un texte biblique dépend largement de leur situation de vie et de leur empreinte culturelle. Il existe plusieurs façons d’aborder les textes bibliques :

– Dans l’étude de la Bible, on veut mieux comprendre ce que l’auteur voulait dire avec le texte de son temps et dans son contexte historique. Les annotations et les commentaires exégétiques sont utiles.

– Dans la lecture méditative de la Bible, appelée Lectio Divina, on se demande ce que Dieu veut me dire maintenant avec ces mots pour ma vie.

– Dans le partage biblique, nous lisons un texte de l’Écriture en groupe. Chacun dit quelles paroles l’ont particulièrement touché et ce qu’elles signifient pour lui. Puis on se demande, à quelle action la Parole nous invite en tant que communauté. Le partage biblique en groupe nous fait mieux comprendre la richesse et la complexité de la Parole de Dieu, car dans un même texte, chaque individu voit et entend quelque chose de différent qui est pertinent pour lui en ce moment. La contribution de chaque individu n’est ni discutée ni critiquée, mais acceptée comme un cadeau.

Quelques textes

  • Les perspectives de Ta parole sont nombreuses, comme sont nombreuses les orientations de ceux qui l’étudient. Le Seigneur a coloré Sa parole de multiples beautés, pour que chacun de ceux qui la scrutent puisse contempler ce qu’il aime.
    Ephraïm, cité de Pape François, Motu Proprio Aperuit Illis 2
  • Lorsque l’Écriture Sainte est lue dans le même esprit que celui avec lequel elle a été écrite, elle demeure toujours nouvelle. Tout le texte sacré possède une fonction prophétique : il ne concerne pas l’avenir, mais l’aujourd’hui de celui qui se nourrit de cette Parole. MP12

Apprendre des Eglises d‘Afrique

Une des décisions pastorales les plus importantes de l’Église africaine a été l’orientation de grouper les chrétiens des grandes paroisses d’Afrique centrale et orientale en petites communautés. Une douzaine de familles se réunissent régulièrement pour prier ensemble, partager un texte biblique et aborder des questions et des problèmes pratiques. La Bible devient ainsi le centre de leur communauté.

Le fait que les chrétiens puissent échanger librement des idées sans présence du prêtre, qui est souvent marqués par une théologie et une philosophie européenne, est une chance de comprendre un texte biblique à partir de leur propre culture et de leur propre vie personnelle et de leur communauté. C’est une occasion unique d’enraciner la foi et la vie chrétienne dans la culture et les réalités africaines. Les récits bibliques peuvent également être un point de départ pour parler de questions actuelles et précaires : la violence sexuelle contre les femmes (Gen 38), l’abus de pouvoir et la corruption (Amos), ou notre responsabilité commune pour l’environnement. (Gen 1.2 cf. LS 65-75)

À réfléchir

En présence de Dieu, dans une lecture calme du texte, il est bien de se demander par exemple : “ Seigneur, qu’est-ce que ce texte me dit à moi ? Qu’est-ce que tu veux changer dans ma vie avec ce message ? Qu’est-ce qui m’ennuie dans ce texte ? Pourquoi cela ne m’intéresse-t-il pas ?” ou : “ Qu’est-ce qui me plaît, qu’est-ce qui me stimule dans cette Parole ? Qu’est-ce qui m’attire ? Pourquoi est-ce que cela m’attire ? ”Quand on cherche à écouter le Seigneur, il est normal d’avoir des tentations. Une d’elles est simplement de se sentir gêné ou oppressé, et de se fermer sur soi-même ; une autre tentation très commune est de commencer à penser à ce que le texte dit aux autres, pour éviter de l’appliquer à sa propre vie.   Pape François, Evangelii Gaudium 153

Document en PDF semaine 6 L’année de la Parole de Dieu – Partager la Parole