Signe du Royaume de Dieu dans le monde
« Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce! » (Evangile 3. Dimanche de Carême, Jn 2,13-25)
« N’est-il pas écrit: Mon temple sera appelé une maison de prières pour toutes les nations? » (Mk 11,17)
Pour Israël, le temple était le centre religieux, économique et politique. Jésus veut libérer le temple du mélange de religion, des intérêts économiques et de la politique et lui redonner son sens original d’être une maison de la prières et un lieu de rencontre avec Dieu. Pour lui, ce temple renouvelé sera ouvert pas seulement pour Israël, mais pour tous les peuples qui, selon la vision du prophète Isaïe, monteront sur la montagne du Seigneur et marcheront vers la maison du Dieu de Jacob (Is 2.3).
Aujourd’hui, beaucoup sont déçus par la superficialité et le vide de la société de consommation.
Dans leur recherche d’une spiritualité, ils sont attirés par d’autres religions et des offres ésotériques. L’Église est estimée pour ses institutions sociales, mais elle n’est plus considérée comme une source de vie spirituelle. La liturgie et la prière apparaissent souvent comme une routine morte. Elle donne aussi l’impression d’un club fermé dans lequel ceux qui pensent et qui vivent autrement ne sont pas les bienvenus.
Les chrétiens confessent comme caractéristiques essentielles de l’Église qu’elle est sainte et catholique. Devenir saint veut dire faire de Dieu de nouveau le centre de la vie et de la communauté et de vivre de sa parole et de son esprit. Etre catholique veut dire, dans le sens original du mot, d’être orienté vers la totalité de la réalité, c’est-à-dire d’être ouvert pour des hommes d’autres cultures et religions et penser et agir au niveau mondial, universel, global.
- Ce caractère d’universalité qui brille sur le Peuple de Dieu est un don du Seigneur lui-même, grâce auquel l’Église catholique, efficacement et perpétuellement, tend à récapituler l’humanité entière avec tout ce qu’elle comporte de bien sous l’inspiration de son chef le Christ, dans l’unité de son Esprit. En vertu de cette catholicité, chacune des parties apporte aux autres et à toute l’Église, le bénéfice de ses propres dons, de sorte que le tout et chacune des parties s’accroît par un échange mutuel universel et par un effort commun vers une plénitude dans l’unité. (Lumen Gentium 13)
- Le christianisme n’est pas un modèle culturel unique, mais tout en restant pleinement lui-même, dans l’absolue fidélité à l’annonce évangélique et à la tradition ecclésiale, il revêtira aussi le visage des innombrables cultures et des innombrables peuples où il est accueilli et enraciné. Chez les divers peuples, qui expérimentent le don de Dieu selon leur propre culture, l’Église exprime sa catholicité authentique et montre la beauté de ce visage multiforme (Evangelii Gaudium 116).
- Il n’y a pas de plus grande liberté que de se laisser guider par l’Esprit, en renonçant à vouloir tout calculer et tout contrôler, et de permettre à l’Esprit de nous éclairer, de nous guider, de nous orienter, et de nous conduire là où il veut. Il sait bien ce dont nous avons besoin à chaque époque et à chaque instant (Evangelii Gaudium 280).
Pour Reflechir
- Qu’est-ce que je sens, quand je rencontre une personne d’autres cultures et religions ? Angoisse ? Intérêt? Respect ?
- Notre paroisse/communauté/famille est-elle ouverte pour des étrangers et des gens marginalisés, pour les problèmes de notre temps, pour des idées nouvelles?
- Quelle place ont les soucis de l’Eglise universelle et les souffrances de l’humanité dans notre prière personnelle et communautaire?
Nous rendons grâce pour l’Église, sainte et catholique, dans laquelle les peuples et leurs cultures se rencontrent dans l’unité avec leur diversité..