Signe du Royaume de Dieu dans le monde
« Les temps sont accomplis: le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle.”
(Evangile, 1. Dimanche de Carême B)
En Jésus de Nazareth nous pouvons accéder le règne de Dieu, le voir, le toucher. En lui quelque chose de l’amour sans limite et de la miséricorde de Dieu devient visible. En lui nous pouvons mieux comprendre la dignité et de la beauté de l’homme qui se confie entièrement à cet amour de Dieu et se fait conduire par l’Esprit de Dieu.
Nous, la communauté de ses disciples, devons porter ce que Jésus a vécu et enseigné dans notre vie et dans notre milieu, notre société et notre monde. L’Église existe pour être « signe et outil », « germe et début » de ce règne de la justice, de l’amour et de la paix et rendre visible la proximité de Dieu aimant, libérant et guérissant.
La réalité de l’Église était et est pourtant souvent une autre. Dans la perception publique l’Eglise est vue comme une institution autoritaire, abusant de pouvoir et ennemi de la liberté. Même des catholiques engagés souffrent de leur Église, de l’appareil bureaucratique, du langage difficilement compréhensible des célébrations liturgiques, des scandales de quelques membres.
Malgré toutes ses faiblesses humaines un trésor précieux se cache dans l’Église qui est à découvrir de nouveau, même s’il est gardé dans des « vases fragiles ». Avec des « méditations de carême » nous voulons pénétrer plus profondément dans ce mystère de l’Église à partir des textes de la liturgie du carême. Nous évoquons Concile Vatican II qui nous a donné une perception de l’Église comme Peuple de Dieu pèlerin. Nous écoutons le Pape François qui à travers des images différents nous fait sentir ce que l’Église est vraiment et devrait devenir de nouveau.
- L’Église (est), dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain… L’Église, qui est le règne de Dieu déjà mystérieusement présent, opère dans le monde, par la vertu de Dieu, sa croissance visible… l’Église…reçoit mission d’annoncer le Royaume du Christ et de Dieu et de l’instaurer dans toutes les nations, formant de ce Royaume le germe et le commencement sur la terre (Lumen Gentium 1.3.5).
- C’est cela l’Église, la vigne du Seigneur, la Mère fertile et la Maîtresse attentive, qui n’a pas peur de se retrousser les manches pour verser l’huile et le vin sur les blessures des hommes (cf. Lc 10, 25-37); qui ne regarde par l’humanité depuis un château de verre pour juger ou étiqueter les personnes. C’est cela l’Eglise une, sainte, catholique, apostolique et composée de pécheurs, qui ont besoin de sa miséricorde (Pape Francois, Synode 2014).
- Être Église c’est être Peuple de Dieu, en accord avec le grand projet d’amour du Père. Cela appelle à être le ferment de Dieu au sein de l’humanité. Cela veut dire annoncer et porter le salut de Dieu dans notre monde, qui souvent se perd, a besoin de réponses qui donnent courage et espérance, ainsi qu’une nouvelle vigueur dans la marche. L’Église doit être le lieu de la miséricorde gratuite, où tout le monde peut se sentir accueilli, aimé, pardonné et encouragé à vivre selon la bonne vie de l’Évangile (Evangelii Gaudium 114).
Pour Reflechir
- Que sentez-vous en pensant à l’Église?
- A quel moment avons nous fait expérience du règne de Dieu parmi nous?
- Comment et ou pouvons nous être un signe de l’amour de Dieu pour les autres?
Nous rendons grâce pour l’Église, sainte et catholique, qui veut rendre visible le règne de Dieu dans ce monde.