Jean-Louis Marolleau a visité l’antenne de Cameroun de la fin juin à la mi-août. Il nous a écrit la chronique suivante :
Ce qui frappe en arrivant à Yaoundé c’est une incroyable saleté que je n’avais jamais vue jusqu’ici : suite à un conflit avec l’opérateur de la voirie, Hysacam auquel l’état doit des dizaines de milliards. Dans de nombreux quartiers populaires, les eaux usées dégorgent des caniveaux et empestent les rues. A Yaoundé, J’ai rencontré plusieurs membres de l’antenne Foi & Justice Cameroun dont le coordinateur, Armel Fopa Djouda. Poursuivant une action commencée depuis deux ans, elle va s’engager dans un gros programme de lutte contre la drogue en milieu scolaire. Christophe Tiyong, un des fondateurs de l’antenne, il continue la collaboration avec l’antenne en tant que bénévole. Reste donc, pour l’instant, comme autre membre permanent la sœur Sira Matos, religieuse combonienne, qui tient la comptabilité. Dix ans après avoir créé l’antenne Cameroun, la sœur Annie quitte définitivement le pays pour des raisons de santé. Mais elle continuera, à partir de la France, ses activités autour de Laudato Si.
Que dire sur l’état général du pays ? Trois faits dominent l’actualité :
- La situation insurrectionnelle de l’ouest Cameroun anglophone où les indépendantistes affrontent les forces de l’ordre, armée, gendarmerie et police, avec force morts de part et d’autre ainsi que des destructions de bâtiments ; la région vit sous l’état d’urgence et, fuyant les troubles, beaucoup de gens se sont réfugiés à Douala, Yaoundé et au Nigéria.
- Alors que le conflit contre Boko Haram baisse en intensité dans l’Extrême-Nord du Cameroun, le mouvement constitue toujours une menace et la situation humanitaire reste précaire. Chaque semaine apporte son lot de morts, y compris dans les forces de l’ordre.
- L’élection présidentielle du 6 octobre est un quasi non-événement tant tout est joué d’avance : le scrutin à un tour garantit au président Biya le renouvellement de son cinquième mandat.
Jean-Louis Marolleau
Antenne France
