Écoute la voix de la création »
Evangile 25. Septembre 2022   
Luc 16,19-31 Lazare et le rich

Un mendiant gravement malade est allongé devant les portes bien gardées de la  villa d’un millionnaire. Des centaines de personnes passent devant lui chaque jour,
même les invités du riche ne font pas attention à lui. Ils le voient dans sa misère, ils entendent ses soupirs, mais ils ne ressentent aucune compassion dans leur cœur. Peut-être l’un d’eux fera-t-il la remarque cynique qu’il est lui-même responsable de sa situation. Il est méprisé par tous ; les chiens sont ses seuls compagnons.
Une image de notre monde ?

Réflexions:

Nous faisons partie des riches

Sommes-nous conscients de notre statut de privilégiés ? Nous faisons partie des 20% de la population mondiale qui s’approprient 80% de toutes les ressources. Même si nous essayons de vivre simplement, même si nous sommes des religieux qui font vœu de pauvreté, nous vivons dans une belle maison, nous avons trois repas par jour et nous sommes soignés par de bons médecins lorsque nous sommes malades. Une répartition égale des richesses n’est pas possible, et peut-être pas non plus souhaitable. Mais que pouvons-nous faire pour contribuer à réduire cette inégalité scandaleuse ?

Ecouter le cri des pauvres et le cri de la terre

La terre crie. Nous l’entendons et le voyons tous les jours. Les forêts brûlent, les récoltes se dessèchent, les rivières et les lacs s’assèchent. En même temps, des régions entières sont dévastées par les tempêtes, des îles et des villes côtières sont englouties par la montée du niveau de la mer. En cette
4e semaine de la saison de la Création, nous nous rappelons que le cri des pauvres et le cri de la terre sont indissociables. Dans « Laudato Si », le pape François nous dit : « La terre elle-même, accablée et dévastée, fait partie des pauvres les plus abandonnés et les plus maltraités ; elle « gémit dans les douleurs de l’enfantement » (Rm 8,22). Si nous, les nations riches, abusons de la Terre Mère et de ses ressources, ce sont les nations pauvres qui qui souffrent le plus.

Jésus se laisse toucher par la souffrance des pauvres

On lit souvent dans les Evangiles: « Jésus fut pris de pitié », littéralement : fut ému intérieurement.
Jésus s’est laissé toucher par la faim des foules, par les malades et les handicapés, par les « impurs » qui étaient exclus de la communauté. Aujourd’hui encore, le Christ ressuscité s’identifie aux affamés et aux malades, aux réfugiés et aux prisonniers. « Dans la mesure où vous l’avez fait au plus petit de mes frères et sœurs, c’est à moi que vous l’avez fait ». (Mt 25) Jésus était ouvert à tous ceux qui venaient, jusqu’à l’épuisement.
Nous sommes souvent dépassés par l’ampleur de la détresse et de la souffrance dans le monde. Nous ne pouvons pas aider tous. Mais nous devons être aux côtés de la personne qui souffre et qui se trouve en ce moment même devant nous.

Prière

            Dieu notre Créateur,
Dans un monde profondément déchiré par l’injustice et des conditions de vie indignes,
notre foi nous permet de reconnaître ta présence dans les pauvres et les opprimés.
Donne-nous la force de nous engager pour que la fraternité et la justice entre les hommes             soient réalisées, pour que l’égoïsme et l’abus de pouvoir soient surmontés.