Le programme JustFaithMinistries auquel j’ai participé s’est déroulé, pendant 2 ½ heures, huit lundis soir entre le 1er juillet et le 26 août 2024, dans le presbytère de notre paroisse.  Le programme est basé sur des thèmes majeurs de l’enseignement social catholique de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis.  Nous étions un groupe de dix paroissiens de la paroisse St. Francis Xavier, y compris les deux animateurs.  Vous pouvez penser que le groupe était petit, mais il est prévu qu’il en soit ainsi pour permettre aux participants d’apprendre à se connaître et ainsi faciliter un partage plus approfondi sur les sujets proposés.  Ce programme était le premier d’une série en trois parties qui abordait la question de la pauvreté par le biais d’un examen de conscience et s’intitulait :  Foi et pauvreté : Une réponse biblique.

Au cours des 8 semaines, nous avons lu 2 livres : L’exhortation apostolique du pape François, LA JOIE DE L’ÉVANGILE, et PAUVRETÉ, Répondre comme Jésus, édité par K. Himes et C. Kelly.  Avant chaque session, nous avions des lectures à faire dans la ligne du thème fixé, qui devaient nous préparer à nos réflexions en groupe.  Ces lectures nous ont aidés à explorer l’appel de l’Évangile à répondre aux personnes confrontées à la pauvreté dans notre communauté locale.   La réflexion sur les lectures nous a aidés à faire une introspection et à prendre conscience de nos propres attitudes, actions et même paroles à l’égard des personnes qui vivent dans la pauvreté.  Voici un exemple de question : Au chapitre 2 de La joie de l’Évangile, le pape François a parlé des défis auxquels notre monde est confronté aujourd’hui.  Lesquels de ces défis vous touchent le plus et pourquoi ?  Il est également important de connaître les réalités de la pauvreté.  L’un des chapitres du livre POVERTY est un questionnaire de la Campagne catholique pour le développement humain, composé de huit questions sur la pauvreté aux États-Unis.  J’avoue que lorsque j’ai fait le test, je n’ai répondu correctement qu’à trois questions sur huit.  Cela montre que j’ai encore beaucoup à apprendre.

Nous avons discuté non seulement de la pauvreté financière, mais aussi de la pauvreté physique, mentale et sociale.  Nombre de ces situations de vie sont connues pour inciter les individus à s’adonner à l’alcool et à la drogue afin d’oublier temporairement la douleur de leur vie.  Nous savons que ce ne sont pas des solutions et que, sans aide et sans compassion sincère, la plupart des personnes ne font que s’enfoncer dans le cycle de la dépendance et du besoin. Nous avons également visionné des vidéos et écouté un conférencier invité pour stimuler nos pensées, nos sentiments et nos réactions.

Entre les sessions, outre les lectures mentionnées ci-dessus, nous avions une « pratique spirituelle » à faire qui commençait par un passage de l’Écriture, une réflexion écrite conduisant à la prière, des questions sur lesquelles réfléchir et une courte prière de clôture.  Cette pratique était suivie d’un exemple d’appel à l’action : Pratiquez l’écoute.  Faites d’une rencontre de cette semaine un acte d’écoute de l’histoire ou de l’expérience d’une autre personne sans essayer d’y remédier de quelque manière que ce soit.  Une fois que la personne s’est exprimée, demandez-lui simplement ce dont elle a besoin, sans faire de suggestions (à moins qu’elle n’en demande).

Le format de chaque session hebdomadaire était généralement le suivant :  Prière d’ouverture et lecture/méditation de l’Évangile, introduction aux questions basées sur les lectures que nous avions faites et parfois une courte vidéo, discussions en petits groupes d’environ 30 minutes, bref rapport de la discussion de groupe à l’ensemble du groupe, ce qui conduisait généralement à une discussion plus approfondie, rapport individuel sur la pratique spirituelle effectuée depuis la dernière session et prière de clôture.  Les 2 ½ heures ont donc été bien remplies.

Mon évaluation personnelle :  J’ai apprécié le cours, le partage, la convivialité et je n’aurais sûrement pas lu les deux livres aussi rapidement et attentivement si on ne nous avait pas assigné des lectures comme « devoirs ».  À mon avis, il y avait trop de matériel dans le temps imparti, car certaines discussions ont dû être interrompues pour achever le programme de la session.  Il était également évident que certains participants n’avaient jamais participé à un groupe de discussion et/ou n’avaient pas fait les lectures requises, de sorte que les discussions en petits groupes s’éloignaient très souvent du sujet.  Comment le cours m’a-t-il affecté/aidé ?  Je crois que je suis devenue plus consciente et plus sensible à la manière dont différentes personnes bienveillantes peuvent penser, ressentir et réagir face à des personnes vivant dans différents types de pauvreté.

Autres possibilités :  Une journée de retraite pourrait également faire partie du programme, mais notre groupe n’a jamais réussi à se mettre d’accord sur un jour pour cela et il y a aussi une expérience d’immersion (faire quelque chose avec un groupe de pauvres).  Quelques membres de notre groupe sont allés apporter le dîner à un groupe de personnes vivant dans un camp le long de la rivière Winooski.  J’ai regretté de ne pas pouvoir me joindre à eux, en raison d’une responsabilité communautaire.

Comme indiqué au début, il s’agissait du premier programme JustFaith d’une série en trois parties, intitulée Foi et pauvreté : Une réponse biblique.  Les programmes suivants sont Foi et pauvreté : Une réponse solidaire et Foi et pauvreté : Une réponse de justice.  D’après ce que j’ai compris, chaque programme est destiné à approfondir la question de la vie juste par rapport à la pauvreté dans notre monde.

Sr Francine Maas, MSOLA