AEFJN est d’accord avec le G20 pour le résultat du Sommet sur le climat et l’énergie tenu à Hambourg les 7 et 8 juillet. Nous saluons en particulier la position du “G19” sur “l’irréversibilité” de l’Accord de Paris de 2015. Elle prouve que nous pouvons encore réussir avec les choix de notre système de valeurs, en mettant les intérêts mondiaux avant des quêtes économiques provinciales. C’est une victoire pour la communauté mondiale et la solidarité humaine ! C’est une protestation contre l’effort systématique de voler les valeurs humaines pour des intérêts économiques. Là où il n’y a plus de valeurs au-delà des valeurs d’échange, nous ne pouvons plus parler d’humanité. Quelle valeur d’échange pouvons-nous attribuer aux forêts en voie de disparition de la région des grands lacs, et aux espèces animales éteintes des parcs à gibier d’Afrique et d’autres parties du monde ? Il est impératif d’orienter une fois de plus notre communauté mondiale vers une vie au-delà du consumérisme et des valeurs d’échange si nous voulons préserver l’intégrité de notre humanité!
Vraiment, l’annonce de l’administration dirigée par le Président Trump de laisser tomber l’Accord de Paris a rempli la communauté mondiale d’anxiété à propos de l’issue du Sommet du G20 à Hambourg. Nous saluons la présidence d’Allemagne qui a navigué à travers le sommet tumultueux pour amener le “G19”, à l’exception de la nouvelle administration des Etats-Unis menée par Donald Trump, à se réengager envers l’Accord de Paris et sa mise en œuvre rapide.
De plus, l’accord du G20 au plan d’action pour la croissance du climat et de l’énergie (CEAP), l’engagement pour l’objectif n° 7 des ODD des Nations unies, l’engagement envers la transition globale de l’énergie d’ici 2050, dans la ligne de l’Accord de Paris et le résultat du travail sur la finance verte et la divulgation du risque dans la piste financière, entre autres, sont bien reçus. Ce qu’AEFJN demande pour maintenant est la mise en œuvre rapide de l’engagement. L’engagement pour l’énergie mondiale propre envoie un signal rouge aux pays africains qui ne font pas d’effort pour s’écarter de leur économie basée sur l’exploitation de l’énergie fossile.
du continent africain, nous reconnaissons la tempête de ‘magufulification’[1] qui a balayé le paysage financier véreux de Tanzanie en Afrique orientale, causée par l’intervention du leader à l’œil d’aigle du pays, le Président John Magufuli. Le rapport du comité tanzanien Osoro, publié récemment, estime que la Tanzanie a perdu jusqu’à 84 milliards de dollars entre 1988 et 2017 à cause d’erreurs de facturation et d’estimation des prix au bénéfice d’Acacia Mining Corporation. Selon le budget tanzanien d’environ 15 milliards de dollars proposé pour 2017/2018, les pertes seraient suffisantes pour financer le budget tanzanien pendant cinq ans. La conclusion du rapport demandé par Magufuli, après qu’il ait rendu une visite au port de Dar es Salaam en mars, a ouvert un guêpier. On peut le féliciter d’avoir mis en route un processus rigoureux qui assurera traitement correct, responsabilité de rendre des comptes et transparence dans le secteur minier.
Le cas de la Tanzanie fait la preuve qu’une vague de ‘magulification’ à travers le continent africain par ses leaders repositionnera financièrement le continent. Les pays d’Europe, les Etats-Unis et les autres continents du monde perdent aussi énormément d’argent par l’évasion fiscale et la fraude fiscale, et seule la transparence dans notre système fiscal mondial pourra résoudre cela. A ce point de vue, la nécessité de la solidarité mondiale est devenue impérative !
[1] ‘Magufulification’ est un mot formé par le professeur PLO Lumumba, un chef de la lutte anti-corruption africaine, à partir du nom du président actuel. La ‘magufulification’est le processus de restauration du bon sens dans l’arène socio-politique d’Afrique à la manière de ce que Magufuli a fait en Tanzanie.