Parole et Eucharistie 

« Jésus se rendit dans toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues et prêchant l’Evangile du royaume et guérissant toutes les maladies. « Lc 8:1  La vie de l’Église a également besoin de ces deux éléments: la proclamation par la parole et la confirmation du message par les signes sacramentels. Cette unité s’est brisée lors de la Réformation. Les protestants, en particulier les églises réformées, n’acceptaient que les Écritures ». En réponse, l’Église catholique a unilatéralement mis l’accent sur les sacrements et a tenu les Saintes Écritures à l’écart des laïcs, les jugeant trop dangereuses pour eux. Le mouvement œcuménique et le Concile ont voulu rétablir l’équilibre et l’unité entre la parole et les signes sacramentels, en particulier l’Eucharistie. Donner une place d’honneur pour la Bible dans l’Eglise, la faire entrer par une procession solennelle et l’introniser pendant la liturgie peuvent aider à prendre conscience de l’importance de la Parole de Dieu. L’Année de la Parole de Dieu veut nous aider à mieux comprendre et vivre cette unité.

Textes

  • Pour les disciples d’Emmaüs « Il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures». … Quand il prit le pain, prononça la bénédiction et le rompit, « leurs yeux furent ouverts et ils le reconnurent » Lc 24,30 Nous comprenons de cette scène, combien est inséparable le rapport entre l’Écriture Sainte et l’Eucharistie.
    Pape François, MP  – Motu Proprio Aperuit Illis8
  • L’Église a toujours vénéré les divines Écritures, comme elle le fait aussi pour le Corps même du Seigneur, elle qui ne cesse pas, surtout dans la sainte liturgie, de prendre le pain de vie sur la table de la Parole de Dieu et sur celle du Corps du Christ, pour l’offrir aux fidèles. Dei Verbum 21
  • En tant que chrétiens, nous sommes un seul peuple qui marche dans l’histoire, fort de la présence du Seigneur parmi nous qui nous parle et nous nourrit. MP 8

Apprendre des Eglises d‘Afrique

Dans les religions africaines, les rituels jouent un rôle majeur. Comme leurs « prêtres » traditionnels utilisent souvent des langues étrangères dans leurs rituels, les premières générations de chrétiens en Afrique n’ont eu aucun problème à célébrer la messe en latin. Lorsque le Concile a autorisé la célébration de la liturgie dans la langue maternelle, cela a déclenché une formidable dynamique créative. En quelques décennies, tous les groupes ethniques ont développé leur propre musique liturgique, dans laquelle les instruments traditionnels et la danse comme expression des émotions les plus profondes, ont également trouvé leur place. Lors des grands fêtes la Bible est souvent portée en procession solennelle avec danse et tambours et placée à une place d’honneur.

Lorsque les Africains viennent en Europe et assistent aux messes du dimanche, ils trouvent notre liturgie froide, sans joie et ennuyeuse. En revanche, les Européens qui assistent aux messes africaines sont touchés par l’enthousiasme et la vitalité de la liturgie. Les expressions culturelles africaines ne peuvent pas être simplement transférées à notre liturgie. Mais ne devons-nous pas aussi oser chercher de nouvelles formes pour exprimer la Parole de Dieu dans la culture, la langue et le symbolisme de notre temps ?

À réfléchir

·         Dans la préparation de nos liturgies quotidiennes sommes-nous assez créatifs pour utiliser les images, les textes, les chansons, les symboles qui nous parlent aujourd’hui ?

·         À l’avenir, il sera de plus en plus difficile pour les communautés religieuses de trouver un prêtre pour l’Eucharistie. Qu’est-ce que cela signifie pour les communautés et les paroisses sans prêtres ?

Document en PDF 3 L’année de la Parole de Dieu – Parole et Eucharistie